
A peine dévoilés en France, les tarifs 4G sont déjà massacrés par Free, entrainant par la même un suivi de la concurrence (Bouygues lui emboite le pas). De ce fait, de nombreux usagers vont penser pouvoir s’offrir l’accès à cette nouvelle norme, mais sachez qu’ il y aura peu d’élus pour beaucoup d’appelés. En effet, la 4G est loin d’être compatible avec la majorité des smartphones présents sur le marché. Ce n’est pas pour autant qu’ils ne peuvent pas profiter d’un débit supérieur à la 3G classique. Rappel des différentes normes :
La 3G : pionnier du haut débit mobile
La 3G a succédé à la norme Edge vieillissante fin 2004 en France. Pour faire simple, la 3G est à l’adsl ce que le EDGE est aux modems 56K. Autant dire que l’avènement de la 3G a été une révolution en France, même si à l’époque les smartphones n’étaient encore pas démocratisés comme aujourd’hui. Surtout ils étaient équipés de systèmes d’exploitation horriblement lents, et de navigateurs internet très mal optimisés, ce qui les rendait quasiment inutilisables. L’arrivée du tactile, de processeurs puissants et surtout de systèmes d’exploitation optimisés (iOS, Android) révolutionnera ce marché quelques années plus tard pour tirer partie de la 3G.
La 3G est encore un standard aujourd’hui lorsqu’on évoque l’internet mobile. Elle est basée sur la norme UMTS compatible avec tous les mobiles récents du marché. L’iPhone est compatible 3G depuis sa seconde version (iPhone 3G) sorti en 2008. La 3G propose un débit confortable pour la navigation sur internet, et l’envoie de pièces jointes limitées à quelques mégas, soient 3 photos ou une vidéo compressée ne durant pas plus de quelques secondes.
Première évolution de la 3G : la 3G+
Cherchant à proposer à leurs utilisateurs des débits toujours plus performants, les opérateurs ont continué à améliorer leur réseau, et ont proposé en 2006 la 3G+, une évolution logicielle de la 3G. Là où la 3G plafonnait en moyenne en zone urbaine à 0,4Mbps (1), la 3G+ offrait un débit 10 fois supérieur, de 3,6Mbps (1). Grâce à ce débit comparable à celui d’un foyer traditionnellement raccordé à l’adsl, l’utilisation de l’internet mobile a explosé. C’est le début des visio conférences de qualité (Skype, Facetime) que l’on nous promettait depuis si longtemps … L’iPhone 3GS tire partie de la 3G+, et l’iPhone 3G aussi dans une moindre mesure.
Seconde évolution de la 3G : la H+ et H+ Dual Carrier
L’arrivée de la H+ a été beaucoup plus discrète en France, car on parlait déjà à l’époque de la future 4G. Cependant, elle permet un gain appréciable d’un peu plus de 50%, passant de 3,6Mbps à 5Mbps (usuel)(1), mais la performance n’atteint pas la fossé qui séparait la 3G de la 3G+. De plus, les mobiles compatibles sont beaucoup plus restreints. Par exemple, l’iPhone n’est compatible H+ que depuis l’iPhone 5.
Une seconde évolution de la H+ nommée Dual Carrier, permet d’utiliser deux connexions simultanément, ce qui permet de doubler la vitesse de connexion (10Mbps) (1), mais elle n’est utilisable qu’avec le dernier iPhone 5S ou iPhone 5C.
La révolution 4G LTE
A l’instar de la 3G en 2004, la 4G devrait bouleverser à nouveau l’utilisation que l’on a de son téléphone portable. En effet, la 4G proposera un débit de 40Mbps en mouvement (1) soit le double des connexions adsl classiques ! Cela devrait amener de nouveaux usages, comme la visio HD, qui permettrait d’envoyer de la vidéo depuis un téléphone vers une télévision grand écran avec une qualité incroyable, mais aussi de s’échanger des photos haute résolution, des vidéos non compressées, etc …
Comme les opérateurs n’arrêtent jamais d’innover, une évolution de la 4G est déjà au programme, la 4G LTE Advanced. Celle ci permettra d’atteindre les 100Mbps en mouvement (1), soit les débits que l’on nous promet aujourd’hui avec la fibre (et dont le déploiement tarde). A ce rythme, peut on imaginer que la prochaine révolution de l’internet mobile sera de supplanter l’internet fixe ?
(1) source wikipedia